LA BASILIQUE D'HIPPONE

 

Création le 20 juillet 2022

Le livre «La basilique d’Hippone - Sur les pas de Saint Augustin» a été publié par l’Association Diocésaine d’Algérie en 2013, à l’occasion de la restauration de la basilique.

Commentaire de Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika : « L’appartenance d’Augustin à la généalogie des Algériens d’aujourd’hui est occultée trop souvent par la dimension d’universalité de son œuvre ».

Cet ouvrage est offert en hommage et en reconnaissance aux partenaires et mécènes de la restauration  de la basilique : de nombreuses sociétés algériennes et internationales, de la wilaya et de la ville d’Annaba, etc …

Le présent article est complémentaire de l'article B 104 :

https://dakerscomerle.blogspot.com/search/label/b%20104%20-%20SAINT%20AUGUSTIN%20D%27HIPPONE

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UN CERTAIN AUGUSTIN

Aurelius Augustinus est né le 13 novembre 354 à Thagaste, une ville de Numidie située sur le site actuel de Souk-Ahras. Son père Patricius est un Numide issu d’une famille romanisée depuis plusieurs générations. Sa mère Monique est une vraie Berbère, chrétienne et d’une grande piété. Augustinus a un frère et une sœur. Leur langue maternelle est le latin.


Augustinus confesse qu’il préfère le jeu à l’étude, et se rendre aux spectacles plutôt qu’ à l’école. C’est un jeune vaurien qui vole des poires, par simple plaisir de faire ce qui est défendu … Mais il est particulièrement doué pour ses capacités intellectuelles, son penchant pour la philosophie, son indépendance d’esprit.

Carthage, capitale politique de l’Africa, mais aussi capitale du savoir et de la culture, a été pour lui une première étape dans son chemin spirituel. Sa rencontre avec Saint Ambroise, évêque de Milan, entraîne sa conversion : il reçoit le baptême chrétien à l’âge de 33 ans, pendant la nuit de Pâques de l’année 387.

Après sa mort en 430, le corps de Saint Augustin a reposé dans sa basilique pendant 70 ans. Mais en 496, Transamund, deuxième successeur de Genseric monte sur le trône royal des Vandales. Dans son désir de nuire pacifiquement à l'Église catholique, il interdit la nomination des évêques, dont 200 prennent le chemin de l'exil, en emportant avec eux les ossements d'Augustin, qui finalement ont été transféré à Pavie et gardés nuits et jours par des Bénédictins, puis par des Ermites.

 

 

Colonie phénicienne fondée au XIIème siècle avant J.C., la ville est élevée au rang de capitale par les rois de Numidie, sous le nom d’Hippo Regius. Après la chute de Carthage, Hippone reprend son rang et son essor. Rome a liquidé l’indépendance humide. mais Hippone est dotée d’un grand port, et s’étend sur 57 hectares, avec un quartier chrétien, et un temple juif.

À l’arrivée de Saint Augustin à Hippone, la ville est largement christianisée depuis près de 200 ans. En 430, la ville tombe entre les mains des Vandales, puis des Ottomans. Le port de la ville joue un rôle stratégique pour les puissances méditerranéennes. La population d’Hippone est stable à 12 000 habitants, sauf au début du XIXème siècle par suite des ravages de la peste.




 De nos jours, Annaba est la quatrième ville la plus peuplée d’Algérie. La basilique Saint Augustin a été construite à la fin du XIXème siècle par la communauté chrétienne  et surplombe les ruines romaines, et a été pendant longtemps un lieu de pèlerinage.

 Monseigneur Dupuch, évêque d’Alger, fervent admirateur de Saint Augustin, a souhaité construire une basilique à Bone, mais c’est le cardinal Lavigerie qui fait l’acquisition de la colline d’Hippone, le « mamelon vert ». L’architecte est l’abbé Joseph Pougnet, auteur d’une quarantaine d’autres édifices. Les travaux ont duré une vingtaine d’années. L’édifice, long et haut de 45 mètres, est de style romano-byzantin. 

 


                LES RACINES AFRICAINES DE L'OCCIDENT LATIN

La part prise par Augustin, et par les chrétiens d'Afrique des premiers siècles, au développement du christianisme en Occident, est une réalité sociologique, philosophique et théologique. Les peuples du nord et du sud de la Méditerranée n'en ont pas toujours conscience ... à part lors de la fréquentation d'une station de métro parisienne !