DJEMILA, La Belle
Création le 7 avril 2021
C’était il y a plus de 2 000 ans. Le nord de l’Algérie actuelle était un État riche et puissant de l’Empire romain. Avec la Tunisie, il était le « grenier à blé » de Rome. Au sud il était protégée des incursions des pillards sahariens par le « fossatum africae ».
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Parmi ses plus grandes villes témoins de son glorieux passé, les grands propriétaires terriens et les riches négociants appréciaient particulièrement Cuicul, rebaptisé par les Arabes « Djemila » (la Belle). C’était une ville résidentielle dotée de tout le confort moderne (de l’époque).
Les Éditions ARAJA ont consacré 8 ouvrages collectifs à ce magnifique pays.
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La ville de Cuicul a été fondée sous le règne de l’Empereur Nerva en 96 de l’ère chrétienne. C’était à l’origine une localité berbère, qui fut reconstruite par et pour les vétérans de l'armée romaine. Elle se dota assez vite d’un théâtre. Sous le règne de l’Empereur Commode, eut lieu la construction des grands thermes du sud.
Les thermes romains comportaient :
- un tepidarium, à la température agréable ;
- un caldarium, la salle la plus chaude ;
- un laconium, petite salle très chaude ;
- un apodyterium, vestiaire.
Les Patriciens, accompagnés par un esclave, apportaient leurs propres accessoires de bain : brosse, flacon d'huile, cuvette à fond plat, et un "strigile" pour racler et se débarrasser des huiles et de la sueur. Après être passé dans toutes les salles, le baigneur rejoignait la zone extérieure, où il pouvait poursuivre des activités intellectuelles dans la bibliothèque et la salle de conférence.
Le culte de la déesse Venus Génétrix a prospéré, à partir du moment oû Jules César s'est prétendu de sa descendance ...
Le Temple de la famille sévérienne est le temple le mieux conservé de Cuicul. Construit en 229, sous le règne de Sévère Alexandre, il a été dédié à la "gens septimia". Le portique a six colonnes corinthiennes de dix mètre de haut.
Les gradins du théâtre sont adossés sur les schistes noirs de la colline, ce qui explique leur longévité. Ils pouvaient accueillir 3 000 spectateurs. La scène était longue de 34 mètres.
Au IVème siècle, le christianisme triompha. À Cuicul, ce fut la construction d’une cathédrale, mais aussi celle de la basilique civile. L’affaiblissement de l’Empire précipita la chute de Cuicul. Sa fin fut violente : les traces d’incendies se retrouvent partout, et la plupart des objets exhumés lors des fouilles étaient brisés.
