GRANDEUR DE LA MOSQUÉE DE PARIS
La Grande Mosquée de Paris est à nulle autre pareille : c'est un don de la France aux innombrables héros musulmans morts pour elle ; il constitue une exception à la loi de 1905 dite de "séparation de l'État et des Cultes". Cette exception a été habilement constituée par la Société des Habous et des Lieux Saints de l'Islam, dont les statuts ont été déposés le 30 décembre 1921 sous la forme d'une Association régie par la loi du 1er juillet 1901 à la Préfecture d'Alger ! Une bonne raison pour que nous placions le présent article dans la rubrique "Algérie" de Dakerscocode.
Pour élaborer cet article, nous avons fait - entre autres - la recension du numéro spécial d'As-sAlam de décembre 2008, ainsi que celle du magazine du Monde du 15 octobre 2016, et avec le concours de Slimane Nadour, en charge de la Communication de la Grande Mosquée.
Cette proposition est reliée directement au sacrifice des Musulmans morts pour la France durant la première guerre mondiale et l'argument de la symbolique du projet est annoncé en ces termes : "Si la guerre a scellé sur les champs de bataille la fraternité franco-musulmane, et si plus de cent mille de nos sujets et protégés sont morts au service d'une patrie désormais commune, cette patrie doit tenir à l'honneur de marquer, au plus tôt et par des actes, sa reconnaissance et son souvenir."
Grâce à Si Kaddour Benghabrit, animateur puis fondateur du projet, un élan enthousiaste se mobilise. Lors de la pose de la première pierre, le maréchal Lyautey conclut : "L'union de la France et de l'Islam sont des facteurs prépondérants pour la paix du monde."
C'est le 15 juillet 1926 que le Président de la République Gaston Doumergue inaugure la Mosquée en présence du Roi du Maroc, de hautes personnalités françaises et musulmanes, et des représentants diplomatiques de la Perse, de la Turquie, du Caucase et de l'Afghanistan.
Sur un terrain de 7 500 mètres carrés, plus de 3 500 sont réservés à des jardins arabes. Un minaret de 33 mètres de hauteur domine les jardins intérieurs, patios, vasques, jets d'eau de marbre rose ou les allées carrelées de mozaïques multicolores. Salle de conférence, bibliothèque, salle de prière et diverses annexes constituent avec les espaces verts une première enceinte à laquelle s’ajoutent les coupoles du Hammam et les courettes du café maure entourées de verdure, qui complètent un ensemble harmonieux d’art authentiquement musulman heureusement adapté aux rigueurs du climat parisien.
La direction, assurée par Si Hamza Boubakeur en 1957, a donné une impulsion nouvelle à cette institution présentée par lui-même comme « une perle d’Islam enchâssée dans les lumières de Paris … » À l’occasion du 70ème anniversaire de sa création, le Président Jacques Chirac insiste : « Aujourd’hui, la Grande Mosquée irrigue, du cœur de Paris, un Islam modéré foncièrement généreux et tolérant. Un Islam étranger à tout fanatisme religieux, profondément respectueux des croyances de chacun, fier de sa spécifité et de son identité propre, tant dans le vaste ensemble musulman que dans la Nation Française. » Et le recteur Dalil Boubakeur, fils de Hamza Boubakeur, de répondre : « Pour toutes les générations à venir résonnera ce rappel utile à la cohésion de la Nation et au civisme de notre jeunesse. »
Mais la Mosquée de Paris est aussi un lieu de rencontre « officielle » des Musulmans du monde. Le vendredi, il n’est pas rare de voir un ballet de voitures diplomatiques déposer, devant l’imposante entrée de style mauresque, des conseillers des ambassades du Qatar ou d’Arabie saoudite. On vient tout y régler : Chefs d’État, ministres, évêques, rabbins, pasteurs, la Grande Mosquée a parfois des airs d’ambassade, de salon mondain, ou de palais du Gouverneur. Elle doit rester un lieu privilégié de contact.
Les tendances d’un monde musulman en ébullition viennent s’y affronter : conçue comme un «pôle» de mémoire de la société civile française, la Mosquée est devenue petit à petit un enjeu à conquérir par une certaine jeunesse des banlieues ou d’ailleurs. C’est la rançon du succès. Construite suite et à cause d’une guerre (la première mondiale), havre de paix qui a sauvé un bon nombre de Juifs des griffes nazies pendant la seconde guerre mondiale, elle ne doit surtout pas être un enjeu d’une troisième guerre contraire à l’esprit de l’Islam.
Sur le comportement des responsables de la Mosquée pendant l’occupation on consultera avec intérêt le site de Michel Renard :
Sur le comportement des responsables de la Mosquée pendant l’occupation on consultera avec intérêt le site de Michel Renard :
LES CINQ PILIERS DE L’ISLAM
L’Islam en arabe signifie « remise confiante de soi-même à Dieu ». Foi et pratique sont intimement liées. Pour simplifier, l’Islam est soutenue par les Cinq Piliers de la Foi que respectent les bons musulmans :
1 - La Profession de Foi (Shahâda) : sa prononciation devant deux témoins est la seule cérémonie de conversion à l’Islam s’’énonce ainsi : « J’atteste qu’il n’y a pas de divinité sauf Dieu et que Muhammed est son envoyé ».
2 - La Prière (As-Salât) : Dieu étant Pur, il convient de se présenter pur devant Lui. C’est pourquoi la prière islamique débute par le rituel des ablutions. De même, le rituel de la prière implique l’homme tout entier, par son corps et son esprit. La prière cultuelle, répétée cinq fois par jour, est toujours prononcée en arabe, langue liturgique de l’Islam. Elle se termine en implorant la paix de Dieu, clément et miséricordieux.
3 - L’Aumone Légale (Zaket) : La solidarité sociale envers les déshérités est considérée par l’Islam comme un geste d’adoration à l’égard de Dieu. Tout croyant doit la pratiquer sur ses gains. Le taux le plus généralement prescrit est de 2,5%. Elle sert au financement des institutions pieuses et charitables.
4 - Le Jeûne (Sawm) : c’est le Ramadan. Le Croyant s’abstiendra pendant la journée de toute nourriture, de toute boisson et de toute relation sexuelle et nourrira son esprit de lectures pieuses et d’oraisons appropriées. Le jeûne du mois de Ramadan se termine par la fête de la rupture du jeûne (Al îd al Saghir) qui est l’occasion de grandes réjouissances.
5 - Le Pèlerinage (Al Hadj) : Le Pèlerinage à la Mecque est obligatoire une fois dans la vie pour tout Musulman qui en a les moyens est un grandiose rassemblement de croyants qui préfigure celui du Jugement dernier, autour de la Kaaba, considérée par l’Islam comme le premier sanctuaire monothéiste de l’humanité.
L’Islam en arabe signifie « remise confiante de soi-même à Dieu ». Foi et pratique sont intimement liées. Pour simplifier, l’Islam est soutenue par les Cinq Piliers de la Foi que respectent les bons musulmans :
1 - La Profession de Foi (Shahâda) : sa prononciation devant deux témoins est la seule cérémonie de conversion à l’Islam s’’énonce ainsi : « J’atteste qu’il n’y a pas de divinité sauf Dieu et que Muhammed est son envoyé ».
2 - La Prière (As-Salât) : Dieu étant Pur, il convient de se présenter pur devant Lui. C’est pourquoi la prière islamique débute par le rituel des ablutions. De même, le rituel de la prière implique l’homme tout entier, par son corps et son esprit. La prière cultuelle, répétée cinq fois par jour, est toujours prononcée en arabe, langue liturgique de l’Islam. Elle se termine en implorant la paix de Dieu, clément et miséricordieux.
3 - L’Aumone Légale (Zaket) : La solidarité sociale envers les déshérités est considérée par l’Islam comme un geste d’adoration à l’égard de Dieu. Tout croyant doit la pratiquer sur ses gains. Le taux le plus généralement prescrit est de 2,5%. Elle sert au financement des institutions pieuses et charitables.
4 - Le Jeûne (Sawm) : c’est le Ramadan. Le Croyant s’abstiendra pendant la journée de toute nourriture, de toute boisson et de toute relation sexuelle et nourrira son esprit de lectures pieuses et d’oraisons appropriées. Le jeûne du mois de Ramadan se termine par la fête de la rupture du jeûne (Al îd al Saghir) qui est l’occasion de grandes réjouissances.
5 - Le Pèlerinage (Al Hadj) : Le Pèlerinage à la Mecque est obligatoire une fois dans la vie pour tout Musulman qui en a les moyens est un grandiose rassemblement de croyants qui préfigure celui du Jugement dernier, autour de la Kaaba, considérée par l’Islam comme le premier sanctuaire monothéiste de l’humanité.
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La Kaaba |
En conclusion :
Beaucoup de non musulmans viennent visiter la Mosquée, l’admirer, participer à des conférences … Mais la visite n’est pas seulement réservée aux adultes. Par exemple, alliant le culte à la culture, un groupe d’élèves du collège Théophraste Renaudot de Saint Benoît, près de Poitiers, sous la conduite de leur Principal, a fait une visite guidée de la Mosquée, couplée à celle du Musée du Louvre.
Beaucoup de non musulmans viennent visiter la Mosquée, l’admirer, participer à des conférences … Mais la visite n’est pas seulement réservée aux adultes. Par exemple, alliant le culte à la culture, un groupe d’élèves du collège Théophraste Renaudot de Saint Benoît, près de Poitiers, sous la conduite de leur Principal, a fait une visite guidée de la Mosquée, couplée à celle du Musée du Louvre.