L'ÉPOPÉE SILENCIEUSE DES SAS
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Insigne des Affaires Algériennes |
Bien sûr une hirondelle ne fait pas le printemps. Mais « Ô vous qui croyez ! Observez la stricte vérité quand vous témoignez devant Dieu, fût-ce contre vous-mêmes, contre vos parents ou vos proches. » (début du verset coranique 135 de la sourate 4).
Lorsque nous étions Secrétaire général de l’Association des Anciens des Affaires Algériennes, de 1994 à 1996, nous avons voulu commencer de recueillir des témoignages d’hommes et de femmes qui ont fait de leur mieux pour faire face à une situation très difficile. Plus d’un millier d’Anciens de cette association ont bénéficié des six premiers numéros du Bulletin de Liaison.
Voici le prologue du tome consacré à ces six numéros, en exclusivité pour les lecteurs de Dakerscocode :
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Ami lecteur,
L’Association des Anciens des Affaires Algériennes a le plaisir de vous proposer la lecture de ce tome de « L’Épopée silencieuse des SAS », recueil de témoignages sur les Sections Administratives Spécialisées, et édité au fil des ans dans son Bulletin Historique à raison de six numéros par tome.
SAS ? Connais pas ! Avec un ensemble qui paraît plus qu’une coïncidence, hommes politiques, médias, historiens … font un profond silence sur cette action essentielle de la France pendant la « guerre d’Algérie ».
Il ne s’agissait pas moins que de l’expression sur le terrain de la seule politique - humaniste - qui aurait pu faire accéder l’Algérie à la souveraineté avec le minimum de drames et d’effusion de sang.
Pourquoi un tel silence ? Est-ce celui de l’erreur que l’on ne veut pas reconnaître, celui de l’ignorance, ou celui de ne pas oser penser le futur des relations entre sud et nord de la Méditerranée à la lueur de leur passé ?
Ce recueil de témoignages « de première main » est unique. Unique parce que lorsque les témoins oculaires auront disparu, - ils ont actuellement de 55 à 95 ans - il ne restera plus à consulter que des archives et des compilations. Unique aussi par son ampleur : par dizaines, par centaines, des Français de bonne foi témoignent de ce qu’ils ont fait, de ce qu’ils ont vu. Ils ajoutent une dimension humaine à des idées toutes faites.
Mais, direz-vous, quelques témoignages ne font pas l’Histoire ! C’est vrai. Chacun des auteurs, surtout trente ans après, n’aura tendance à apporter que ce qui lui paraît le meilleur, en laissant de côté les insuffisances, les difficultés, les erreurs ; mais il évitera, autant que faire se peut, de verser dans l’apologie ou dans la polémique.
Il est vrai aussi que l’accumulation de témoignages sur tel ou tel sujet pourrait laisser croire à une prééminence de ce sujet. Nous laisserons aux historiens du futur le soin de faire la part des choses, avec l’objectivité et les moyens d’investigation qui les caractériseront.
Nous considérons notre démarche comme une contribution sincère à l’histoire des relations entre les Français et ceux des Algériens qui aspirent à la démocratie. C’est une sorte de puzzle où chaque témoignage est une pièce ; c’est un tableau impressionniste où chaque coup de pinceau est le sentiment d’un homme ou d’une femme, à qui la nation doit le respect de ses opinions.
Exceptionnels ou quotidiens, émouvants ou drôles, ces témoignages ne vous laisseront pas indifférents. Ils vous donneront sûrement matière à réflexion. Ils constituent en tout état de cause le « best of » en la matière.
Nous vous souhaitons une bonne lecture.
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« Certain que la confection de cet ouvrage entraînera votre adhésion et qu’il pourra constituer pour chacun des personnels des Affaires Algériennes un souvenir de classe de son passage dans ce service, je vous demande de vouloir bien apporter votre concours à l’application de ces directives et me faire part de vos suggestions en l’objet. »
Deux mois plus tard, les volontaires qui avaient envoyé leur copie se la voyaient retournée : à la suite des Affaires Algériennes, le projet avait sombré corps et biens …
Dans de prochains articles, des extraits de ce tome seront publiés.
Colonel Coudry, si tu nous lis …