GALA UNIAME - EL GUSTO
Création le 18 juin 2013
Modification 2 le 23 août 2015 : Article du journal L'Humanité
L'Uniame a organisé une soirée de gala avec l'orchestre EL GUSTO, le 15 juin 2013 à 19h au grand Auditorium de l’UNESCO, en l’honneur :
- des Chibanis, ces vieux travailleurs migrants venus du Maghreb ;
- et des Pieds noirs qui ont été contraints de quitter leur pays natal.
A cette occasion El Gusto s'est produit avec du Chaâbi, cette musique populaire algéroise.
Soirée très sympathique et rythmée au cours de laquelle le public s'est autant amusé que les musiciens, à moins que ce ne soit le contraire. Quelques discours de présentation, et hop !
LA VIDEO :
http://www.youtube.com/watch?v=I9SPq4MUxTcÀ propos de Nadia Chouikhi, Présidente de l'Uniame, cet article publié dans la Nouvelle République :
On a trouvé chez cette Algérienne une volonté sincère à rendre les autres heureux. Ces autres sont finalement les siens, des Algériens et Algériennes comme elle, partis à la recherche d'un avenir meilleur. Malheureusement, le constat fait par l'association Uniâme est amer. Ces Algériens tentés par l'aventure sans grandes qualifications ni emploi, ne parlant pas un mot ou seulement quelques bribes de français, loin de leurs familles, et parfois sans papiers – les Algériennes surtout –, deviennent prisonniers de leur destin.
«Notre association, créée depuis trois années en France, a comme principal objectif de construire des centres de premiers soins en Algérie, car c'est le pays qu'on connaît le plus, puisque c'est le nôtre. Notre projet concerne les zones totalement isolées et notre choix s'est fait, dans un premier temps, sur la ville d'El-Goléa ou El-Ménéa dans la wilaya de Ghardaïa. C'est une zone très touchée par le trachome, première cause de cécité dans le monde», nous explique Nadia Chouikhi.
Notre interlocutrice, dans un entretien exclusif accordé à notre journal, indique que le travail a commencé d'abord par monter des équipes de médecins, des Algériens pour la majorité. «Malheureusement, nous ressemblerons à une table à trois pieds si nous n'avons pas ce qu'il faut en Algérie, à savoir un maitre d'œuvre», ajoutera Mme Chouikhi qui nous apprendra que son association a signé dernièrement une convention avec le ministère de la Solidarité nationale et l'Alliance Club pour la construction d'un centre médical à El-Goléa.
«En attendant que ce centre soit construit, nous avons proposé un projet à savoir un véhicule médicalisé qui sillonne la région. Nous allons travailler sur la prévention vu que le trachome est une maladie qui survient par le manque d'hygiène», lance t-elle.«Maintenant, on est au stade de la création de Uniâme Algérie et je suis convaincue qu'on avancera positivement, car nous sommes une équipe très active et munie d'une grande expérience dans l'aide humaine», souligne-t-elle.
Pour Mme Chouikhi, "être Algérienne à l'étranger, une référence à travers le monde, ne me déplairait pas», dira t-elle, sauf que la situation demeure assez difficile. «Beaucoup d'entre elles fuient des situations familiales dégradantes ; elles sont exclues, rejetées dès le début d'une grossesse issue d'un viol, elles sont mères célibataires, veuves ou répudiées ou bien même atteintes du sida», analyse-t-elle.
Heureusement, les femmes, représentant désormais plus de la moitié de la population algérienne immigrée, ont su dépasser, selon notre interlocutrice, toutes les difficultés du déracinement. Plus généralement, les femmes de l'immigration, fortifiées par l'appartenance à une double culture, par la solidarité des communautés et par les épreuves rencontrées liées aux effets de la double discrimination, sont parvenues à sortir de l'invisible.
«C'est la grande marche qui les rassembla dans la dénonciation des réalités vécues des cités qui contribua, de manière significative, à révéler leur force d'expression et leur détermination d'autonomie», jugera Nadia Chouikhi.
Pour cette Algérienne jusqu'à la moelle, sortir les femmes de l'immigration du silence sans les instrumentaliser, leur permettra de se construire comme actrices de leur histoire et de participer pleinement à la vie citoyenne et au développement de la mère patrie. Cette mise en valeur constitue un devoir de reconnaissance des apports indéniables de la diversité et de la richesse culturelle, sociale et économique.
«Je propose que l'on œuvre pour la promotion du principe d'égalité entre les deux sexes, la promotion de l'autonomisation des femmes, l'encouragement des mécanismes de coopération et d'échanges d'expérience entre les pays du pourtour méditerranéen. Il faudra aussi favoriser la mise en place d'un réseau d'échanges interculturels et d'entraide entre les structures des deux rives de la Méditerranée, favoriser les échanges de pratiques d'activités génératrices de revenus et, enfin, renforcer les capacités des associations de femmes par la formation», propose Nadia Chouikhi.
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Casbah d'Alger 2015 - Un des artistes d'El Gusto |
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Il prépare dans son échoppe un coffre de mariage |