DILEM ET LE HIC




Création le 7 octobre 2010

Modification 2 : le 20 avril 2012 - visuel Intégration

Modification 3 : le 12 avril 2017 - ajouts

Article dans Le Figaro du 7 octobre 2010

C'est à l'Ambassade de France que le caricaturiste algérien Ali Dilem recevra, lundi, les insignes de chevaliers dans l'ordre des Arts et Lettres des mains de Noëlle Lenoir. L'ancienne ministre du gouvernement Raffarin remettra cette distinction en qualité de présidente de l'association des amis d'Honoré Daumier. Star dans son pays, Dilem est aussi reconnu dans le monde entier. Il a reçu en 2006 aux États-Unis le prix du courage en caricature, en 2001 le prix international du dessin de presse, et en 2007 le grand prix de l'humour vache. Maintes fois attaqué en diffamation, il a passé de longues années en prison en Algérie.

http://setif.forumactif.info/loisirs-hobbies-caricatures-et-jeux-f27/les-caricatures-droles-et-intelligentes-de-dilem-liberte-t11-100.htm

http://www.liberte-algerie.com/galerie_dilem.php
 

Honoré Daumier ( Marseille 26 février, 1808 - Valmondois 10 février, 1879 ), était un graveur, caricaturiste, peintre et sculpteur français, dont les œuvres commentaient la vie sociale et politique en France au XIXe siècle. Dessinateur prolifique, auteur de plus de quatre mille lithographies, il est surtout connu pour ses caricatures d'hommes politiques et ses satires du comportement de ses compatriotes. (Wikipedia)

Ali Dilem, né le 29 juin 1967 à El-Harrach en Algérie, est un dessinateur de pressecaricatures dans le quotidien algérien Liberté et dans l'émission de télévision Kiosque de TV5Monde sur la chaîne francophone TV5. algérien. Il publie ses
Après les émeutes de 1988, auxquelles il participe, il démarre sa carrière au journal Alger Républicain en 1989 puis au quotidien Le Matin en 1991 avant de rejoindre Liberté en 1996.
Dilem travaille dans des conditions difficiles : menacé de mort par des groupes islamistes à de nombreuses reprises, il est aussi harcelé par plusieurs procès pour diffamation dont 26 en cours et cumule 9 années de prison. Le 14 juin 2005, par exemple, il a été condamné à six mois de prison ferme pour une caricature publiée dans le journal Liberté le 29 novembre 2001, dans lequel il dénonçait la corruptionBab El-Oued

En 2001, son nom a été attribué à des amendements au Code pénal (amendements Dilem) qui prévoient une série de mesures allant jusqu'à la peine de prison ferme contre les journalistes se risquant à offenser de quelque manière le Président de la République ou les corps constitués (armée, justice, etc.).
 
Ses dessins ont été récompensés par près d'une vingtaine de prix internationaux dont le Prix international du dessin de presse en 2000, le Trophée de la liberté de la presse décerné par le Club de la Presse du Limousin et Reporters sans frontièresDenverSalon international du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel en septembre 2007.
Dilem est également membre de la fondation Cartooning for Peace, fondée à l’initiative de l’ONU, qui organise des expositions et des conférences partout dans le monde, en réponse à l’affaire des caricatures danoises représentant Mahomet. (Wikipedia)

"Mes dessins sont un exutoire au quotidien, ils m’ont sauvé de la folie, lors de la période de terrorisme pendant laquelle, j’ai malheureusement perdu certains de mes amis et confrères. Il y a de plus, quelque chose de très jouissif dans l’acte de dessiner, comme dans l’acte d’amour…».







Contraint à l’exil en 1995, afin de fuir le terrorisme, il en retient surtout l’amour inconditionnel qu’il voue à son pays. «J’ai vécu deux ans en France, j’ai réalisé que le courage n’était pas forcément de rester mais de quitter ses proches, ses amis, son pays. A l’époque, j’étais soutien de famille. J’ai continué à dessiner à Paris, en collaborant avec diverses publications. C’est à ce moment, que j’ai compris que je nourrissais un amour intarissable pour l’Algérie: je rêvais en algérien, je parlais en algérien, je continuais d’être au plus près d’elle.

 Je ne ressens pas le besoin de chercher mon bonheur ailleurs. Le destin de mon pays est en devenir, en construction. Et la notion de citoyenneté la plus aboutie, reste celle du combat. Rien n’est jamais acquis. En tant que dessinateur, j’aurais tendance à dire que je suis un artisan qui participe à l’Histoire. Je ne la commente pas, je n’ai pas le temps de me poser de questions, je dois réagir dans l’immédiat». (extrait d'un journal Le soir-Échos)


LE HIC


« J’ai commencé à dessiner avant d’apprendre à marcher. C’est mon dada », disait-il à chaque de ses interviews. Hichem Baba Ahmed, attiré par la BD dès son jeune âge. À l’adolescence, à l’heure où ses camarades lisaient les romans de la bibliothèque, lui se passionnait pour les BD genre Tintin, Astérix, Lucky Luke, Zid ya Bouzid de Slim… 

Après les études supérieures, il obtient le diplôme d'ingénieur en aménagement du territoire et protection de l’environnement. Et puis il a exercé des différents petits boulots par ci par là, livreur, superviseur dans une société de nettoyage.


En 2016, il a été élevé au rang de chevaliers de l’Ordre des Arts et des Lettres, la médaille lui a été octroyée par Bernard Émié, ambassadeur de France à Alger