MEDITERRAPAIX

 

 Création le 13 octobre 2018

Nadir Benmatti  est né en 1944 d'une vieille famille constantinoise. Ses études universitaires se déroulent à l'Université d'Alger avec l'obtention d'une licence et d'un DES es sciences économiques en 1969 et en 1971. Il effectue son Service national de 1969 à 1971. Il commence à travailler comme cadre dans une entreprise de construction, et accède à des postes de responsabilité dans cette grande entreprise. 

En 1977 il est appelé au Ministère de la Construction où il va assurer des responsabilités de Directeur puis de Directeur général jusqu'en 1988.

Il est nommé Ministre de l'Urbanisme et de la Construction entre 1988 et 1989 dans le Gouvernement de Kasdi Merbah. Sous son impulsion un important programme de réalisation de logements sociaux est lancé.
 
Sur le plan sportif, il a pratiqué le hand-ball à un haut niveau et a été sélectionné dans l'équipe nationale d'Algérie en 1965.

En 2015, il crée le Cercle Méditerrapaix.

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Le livre « Méditerrapaix - la Paix pour la Méditerranée » est un ouvrage collectif, avec la collaboration de spécialistes et la participation de jeunes Méditerranéens. Cet ouvrage de géopolitique serait « ordinaire », c’est à dire plein de données politiques et économiques fort utiles à consulter s’il n’avait pas une troisième partie consacrée à un dialogue de haut niveau avec des jeunes hommes et femmes de différents pays méditerranéens, et de différentes professions.

Voici les questions dignes d’un oral à l’ENA (École nationale d’Administration) :

1 - La Méditerranée est une mer et les pays qui la bordent forment une région. Vous sentez-vous « Méditerranéen », et si oui pourquoi ?

2 - Des mouvements politiques et sociaux ont changé la situation de beaucoup de pays de la région. Quelle est votre analyse de ces événements ?

3 - Votre pays a-t-il été concerné directement par ces événements ? Si oui, sont-ils selon vous porteurs d’espoirs ou d’inquiétudes ?

4 - Si non, ressentez-vous tout de même des effets indirects sur votre pays ? La crise économique mondiale est très dure et touche particulièrement fortement plusieurs pays méditerranéens. Ressentez-vous son impact sur votre pays ? Si oui, comment ?

5 - La crise mondiale qualifiée d’économique avec des conséquences sociales dramatiques a aussi des causes culturelles. Est-ce votre avis ? Et si oui, lesquelles ?

6 - Dans les cinquante dernières années quels ont été, de votre point de vue, les grands événements marquants (positifs ou négatifs) dans votre pays ?

7 - Les trois décennies qui viennent correspondront pour vous à une période professionnelle active. Quels sont selon vous les secteurs d’activité d’avenir ?

8 - Quels sont selon vous pour les trois prochaines décennies : les trois plus grands défis pour votre pays ?

9 - Les trois principaux enjeux pour la région méditerranéenne ?

10 - La région méditerranéenne est considérée par les grandes puissances comme un espace stratégique. Pour quelles raisons selon vous ?

11 - Le commerce des armes est florissant à l’échelle mondiale. Cette activité contribue-t-elle à nourrir et à favoriser le déclenchement de guerres en Méditerranée ?

12 - Les enjeux du développement durable sont particulièrement saillants en Méditerranée. Alors qu’elle ne représente que 0,7% de la superficie des océans, elle constitue l’un des réservoirs majeurs de la biodiversité marine et côtière (28% d’espèces endémiques, 7,5% de la faune et 18% de la flore marine mondiale connue). Cette biodiversité est fortement menacée. Le saviez-vous ? Et vous sentez-vous concernés ? Si oui, quelles propositions proposeriez-vous ?

13 - L’Union pour la Méditerranée (UPM) est la plus récente organisation de coopération mise en place en juillet 2008. Pensez-vous que cette institution est viable et utile dans sa forme actuelle ?

14 - Diverses institutions et associations organisent des rencontres d’informations et de débats. Pensez-vous que ces manifestations sont utiles ?

Pour terminer, dites-nous en quelques mots quel est votre espoir pour l’avenir de votre pays et de la région méditerranéenne.

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Le « panel » est éloquent, qui dit mieux ? :

- Un Espagnol, analyste financier ;
- un Libanais, master de l’Institut politique de Paris ;
- un Égyptien, manager international ;
- une Israëlienne, spécialiste des Ressources humaines ;
- une Marocaine, cadre d’entreprise ;
- une Algérienne, ingénieur chimiste ;
- une Tunisienne, conseillère en gestion de Patrimoine ;
- une Israélienne, diplômé en Sciences politiques ;
- une Française, conseiller financier ;
- un Français, avocat ;
- une Franco-palestinienne, gestionnaire de projets ;
- une Italienne, architecte ;
- une Libanaise, diplômée d’anglais ;
- une Espagnole, avocate ;
- une Algérienne, pharmacienne ;
- une Syrienne, professeur de français ;
- une Tunisienne, ingénieur Génie civil ;
- une Palestinienne, journaliste ;
- un Franco-algérien, étudiant Sciences Po ;
- une Franco-libanaise, CAP de coiffure, vendeuse ;
- un Franco-turc, chef d’entreprise bâtiment ;

Nous allons tenter de faire une synthèse de toutes leur réponses.

Quand on se réfère à l’histoire de « notre mer », pour les uns elle est au nord, pour les autres elle est au sud ! Qui a raison ? Les antagonismes ont été violents : guerres puniques, colonisation arabe du sud de l’Europe, croisades, colonisations européennes du nord de l’Afrique et du Moyen Orient …

Le seul modèle historique est le modèle romain basé sur deux affirmations positives : « Civis romanes sum » (je suis citoyen
 romain) et « Senatus populusque romanus » (le sénat et le peuple romain), ainsi qu’ une affirmation négative « Panem et circenses » (du pain et des jeux). Cette troisième affirmation a déclenché sa décadence et les invasions des barbares.

Nous vivons une époque commune de tentatives de civilisation mondiale : costumes cravates, transports aériens et virtuels, tripotage des portables faits en Chine, mais aussi avec des conséquences négatives : dérèglements climatiques non naturels, pollution, augmentation non contrôlée de la population, profitation et profanation.

La Méditerranée de demain, ce sont les jeunes d’aujourd’hui. Que pense globalement ce « panel » de jeunes ? Oui, ils se sentent Méditerranéens, tous en rond dans la diversité, la gastronomie, la culture ancienne, le partage et l’échange, l’accueil réciproque facilité par les faibles distances à franchir, le cousinage génétique … L’écho commun est renvoyé, non par les montagnes, mais par les rivages.

Quel est l’impact des récents mouvements politiques et sociaux ? Une aspiration vers la liberté ainsi que le sentiment qu’elle est actuellement limitée, à la fois trop et pas assez contrôlée en raison d’instabilités politiques et sociales. Le souhait de changements exprimé par ces tentatives, pas encore devenues populaires dans les faits. Entre les révolutions et la démocratie, il y a un certain temps d’incertitude et un certain prix à payer, tout en évitant l’angélisme. Comment faire la part des aspirations religieuses dans un monde moderne « à l’occidentale » qui tend vers la recherche d’une meilleure qualité de vie personnelle ?

Dans chaque pays, l’opinion est qu’il faut aller plus loin que des manifestations ou des conversations de bistro. Il faut une stabilité politique et sociale. L’ exemple dramatique de la Syrie est cité, ainsi que le souhait que l’Union européenne participe à l’apaisement, mais aussi que la génération nouvelle doive savoir s’unir pour faire face à une crise économico-politique.

Les trois plus grands défis dans les prochaines décennies ? Il y en a bien plus que trois : la réduction des dépenses publiques, celle du chômage, la baisse de la corruption et de la pauvreté, l’amélioration du niveau de vie, la stabilité politique, la transition énergétique, le système éducatif, et surtout l’obtention de la paix.

En ce qui concerne l’influence du commerce des armes, l’opinion générale est que ce n’est pas ce commerce qui fait les guerres, mais l’utilisation des armes qui peuvent être de toutes sortes. Bien entendu, le fait de pouvoir s’acheter des armes efficaces est un facteur aggravant.

Quel est le ressenti au sujet de « L’Union de la Méditerranée » ? Une initiative parmi d’autres, un bon début, une possibilité de contacts et de dialogues, une institution très peu connue et plutôt en sommeil à qui il faudrait une forme « supranationale » pour  encourager les initiatives citoyennes …

Et enfin : Quel espoir pour l’avenir de leurs pays ? Une croissance durable, la prospérité, le rêve d’une Méditerranée forte et unie, la stabilité, la démocratie, l’efficacité, la tolérance, l’acceptation des différences, la paix sociale, la Paix !

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À notre tour de poser une question à tous ces jeunes de valeur, par l’intermédiaire de Nadir Benmatti : Il y a les « Droits de l’Homme », mais pas encore les « Devoirs du Citoyen », indispensables pour concrétiser leurs aspirations. Une Association supranationale « Pour l’Union des Méditerranéens » a été créée afin d’œuvrer en faveur d’une future paix en Méditerranée. Il ne tient qu’à eux d’en faire partie.

https://uniondesmeds.com

Alors, « Moteur … Action ! » ?